Bariloche - S.M. des los Andes
Bariloche est située au bord d'un immense lac. La ville, faite de maison en bois, ressemble a ces villages suisses, aux toits a fortes pentes, et dans lesquels même les publicités pour Coca-Cola sont gravées dans des planches de pins. Je dois avouer que je n'ai pas fait grand ce jour la. Après avoir plantée la tente dans un camping un peu en dehors de la ville, je me suis rendu a l'une des plages de galets qui borde le lac. J'y ai passe la fin de la journée, au milieu d'innombrables touristes argentins partageant un mate. Dur dur de trouver une place! Et malgré la fraîcheur de l'eau, personne n'hésita a s'y plonger...
Le lendemain, j'ai change de camping, pour aller m'installer dans le Campement Suisse, a une quinzaine de kilomètres du centre. Bon, en fait ce n'est pas plus suisse que Bariloche (cela peut-il l'être?) mais au moins c'est un peu plus dans la nature. Et la encore, mis a part une courte balade le long du lac, la journée peut se résumer a la lecture d'un très bon bouquin de Mario Vargas Llosa sur les frustrations sexuelles exacerbées au sein des écoles militaires péruviennes et a un coup de soleil dans le dos, ce qui est des plus fâcheux pour porter mon sac...L'endroit était néanmoins très charmant, et le fait d'avoir entame Du bon usage de la lenteur de Pierre Sansot me rassura sur l'inactivité physique de ces deux dernières journées!
Au petit matin, j'ai plie la tente, décidé a remonter vers San Martin De Los Andes. Je n'irai en effet pas dans le grand sud, ou des étendues désertiques et des hordes de pingouins m'attendaient, car je suis maintenant convaincu que je suis un citadin dans l'âme! Et comme écrivait ce même Pierre Sansot, “Tout, dans une ville affairée, m'excite!”
La contemplation de ces paysages verdoyant, ponctuées régulièrement de lac bleu roi m'ont occupe une bonne partie du trajet. Et c'est finalement en fin de journée que j'atteins ce nouveau village suisse au plan a l'américaine. San Martin est elle aussi une station de villégiature pour touristes argentins, et l'on y trouve une quantité surprenante d'hôtels et de restaurants par rapport a la taille du patelin!
Au réveil, décidé de mettre du Bon usage de la lenteur de cote, je me lance a l'assaut de la “route du panoramique”, afin d'avoir une vue sur toute la région. Et le spectacle valait la petite dizaine de kilomètres parcourus : des montagnes, des arbres, et des lacs a perte de vue! Wahou! Non, je suis sarcastique, parce qu'en réalité, c'était vraiment très beau!
En redescendant, j'ai finalement repris mon bouquin, cette fois mérité, pour le poursuivre en buvant une petite chopp a la terrasse d'un café...
Je traverse demain matin la frontière pour passer du cote chilien des Andes.